
Khartoum s’en prend au « faux gouvernement » d’Hemeti et la Ligue arabe lance un avertissement retentissant
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Traduction : Dr. Abdelrahman Kamal Shomeina
Dans un nouvel affrontement menaçant la stabilité du Soudan, le gouvernement et l’armée soudanaises ont condamné l’annonce par les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le lieutenant-général Mohamed Hamdan Dagalo « Hemedti », de la formation d’un gouvernement parallèle dans l’ouest du pays. Ils ont qualifié cette initiative d’« illusoire et illégitime », soulignant qu’elle constitue une tentative inacceptable d’imposer une réalité politique et militaire par la force.
L’Alliance de la Fondation du Soudan a annoncé la formation d’un conseil présidentiel de 15 membres dirigé par Hemedti, en plus de la nomination de Mohamed Hassan al-Taayshi, ancien membre du conseil de souveraineté, comme premier ministre, avec l’intention claire de nommer des gouverneurs pour les régions sous contrôle des milices.
Dans une réponse ferme, le général Nabil Abdullah, porte-parole des forces armées soudanaises, a décrit le gouvernement parallèle comme une « faible mascarade composée d’ignorants, d’agents et de criminels de guerre », soulignant que ce projet criminel, soutenu par des puissances étrangères, ne passera pas et que « le Soudan restera uni contre toutes les conspirations de division ».
Le ministère des Affaires étrangères a affirmé que cette décision révèle la « fracture de la milice des Forces de soutien rapide », soulignant son implication dans des actes de violence et d’abus contre des civils depuis la tentative de coup d’État du 15 avril 2023. Il a condamné l’accueil par le Kenya des réunions de l’alliance à Nairobi, le considérant comme une « violation flagrante de la souveraineté du Soudan et des chartes des Nations Unies, de l’Union africaine et de l’IGAD ».
Au niveau local, Minni Arko Minawi, gouverneur du Darfour, a dénoncé l’annonce du nouveau gouvernement, la qualifiant de « partage des crimes et des violations entre la milice et ses alliés ». De son côté, Ahmed Mohamed Abkar, porte-parole du conseil du réveil révolutionnaire, a considéré cette initiative comme une tentative désespérée de faire pression sur le gouvernement légitime après l’échec des Forces de soutien rapide à prendre le pouvoir.
Dans une déclaration ferme, la Ligue arabe a condamné la formation du gouvernement parallèle, avertissant que cette décision « constitue un défi flagrant à la volonté du peuple soudanais et menace de démanteler l’État et de le transformer en cantons en guerre ». Elle a également souligné la nécessité de respecter la résolution 2736 du Conseil de sécurité de l’ONU de juin 2024, qui appelle à la levée du siège d’El Fasher et à la mise en œuvre de l’accord de Djeddah pour protéger les civils.
Au milieu de ces évolutions rapides, le Soudan reste à un carrefour critique entre une unité nationale menacée et de graves défis sécuritaires et politiques, tandis que la communauté internationale surveille avec prudence l’avenir de ce pays fracturé.