Le ministre soudanais de la Justice dénonce l’inaction de l’ONU et appelle à la fin de la mission onusienne ratée

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Traduction : Dr. Abdelrahman Kamal Shomeina

Le gouvernement soudanais a informé l’expert des Nations Unies sur les droits de l’homme au Soudan, Radwan Nuwaiser, de son désir de mettre fin à la mission d’enquête de l’ONU, jugeant ses déclarations concernant les violations, les arrestations et les décisions judiciaires au Soudan « inacceptables et inutiles ».
Lors d’une réunion entre Nuwaiser et le mécanisme national des droits de l’homme, le ministre soudanais de la Justice, Abdullah Darf, a affirmé que le droit pénal soudanais était conforme à la constitution et aux conventions internationales, et que tous les accusés jouissaient de leurs droits, notamment l’assistance juridique et un procès équitable.
Le ministre a demandé à l’expert de fournir des informations précises en cas de violation, soulignant : « Nous ne pouvons pas statuer sur un incident inconnu. »
Il a aussi noté que l’expert a soulevé des questions liées à la protection des civils et des libertés, et a expliqué que le gouvernement dispose de mécanismes spécialisés, notamment un mécanisme national et un conseil consultatif pour la protection des civils.
Darf s’est plaint du faible soutien de l’ONU au gouvernement soudanais, malgré ce qu’il a décrit comme la « destruction systématique » des infrastructures par les milices des Forces de soutien rapide. Il a souligné que 85 % de la réponse humanitaire était assurée grâce aux efforts locaux et au soutien limité des pays amis, ce qu’il a qualifié de « lacune majeure » de la part de l’ONU et de ses agences.
Concernant les décisions judiciaires, le ministre a refusé de les qualifier de « strictes », soulignant que les sanctions sont appliquées conformément à la loi et au principe de punition individualisée.
Il a également demandé que la milice des Forces de soutien rapide soit classée comme un « groupe terroriste » et non assimilée aux forces armées. Il a appelé les Nations Unies à condamner les pays qui fournissent des armes à la milice, principalement les Émirats arabes unis et le Tchad, et à mettre fin aux « allusions » indirectes. Il a également critiqué les pratiques de pays comme le Tchad, l’Éthiopie et l’Ouganda à l’encontre des réfugiés soudanais, appelant à des condamnations claires.