
L’incursion des Forces de soutien rapide dans un pays voisin du Soudan provoque la panique et des déplacements
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Traduction : Dr. Abdelrahman Kamal Shomeina
Le gouverneur de l’État du Bahr el Ghazal occidental a déclaré que des combattants des Forces de soutien rapide (RSF) s’étaient infiltrés à plusieurs reprises au Soudan du Sud, provoquant la panique et des déplacements parmi les habitants.
Le gouverneur Emmanuel Brimo Okello a révélé que ces incursions lors d’une réunion de sécurité la semaine dernière, soulignant que les mouvements non autorisés du groupe armé constituent une menace pour la sécurité nationale dans le contexte de l’escalade du conflit au Soudan voisin.
« Les gens viennent à Wawo parce que ce groupe entre et sort du pays sans autorisation souveraine », a déclaré Okello, citant des rapports de responsables locaux. « Cela porte atteinte à notre souveraineté, à notre intégrité territoriale et à la sécurité de notre population. »
Okello a accusé des membres armés de la milice, en guerre contre l’armée soudanaise depuis avril 2023, d’être entrés dans la région de Bor-Medina, dans le comté de Raja.
Il a aussi ajouté : « Le mois dernier, ce groupe est arrivé et le commissaire a dû nous appeler pour savoir si nous leur avions accordé l’autorisation d’entrer armés. »
Il a expliqué avoir communiqué avec les dirigeants, qui ont confirmé qu’aucune autorisation officielle n’était accordée pour de tels mouvements armés dans le pays.
Le gouverneur a rappelé que le président Salva Kiir Mayardit a donné des instructions pour maintenir la frontière ouverte aux civils fuyant le conflit, mais a souligné que tout mouvement armé devait être soumis à un contrôle militaire.
De son côté, le général Jiel Mangok Jiel, commandant régional des Forces de défense du peuple du Soudan du Sud, a reconnu avoir reçu des informations sur ces incursions, décrivant le conflit au Soudan comme une « réalité inévitable ».
Bien que le général n’a pas explicitement confirmé l’identité du groupe armé, à savoir les Forces de soutien rapide, il a indiqué que l’armée surveillait la frontière et que « la situation était sous contrôle ».
Les déclarations du gouverneur concordent avec les avertissements précédents du président Kiir concernant le risque croissant de débordement du conflit soudanais au-delà de la frontière, menaçant la stabilité de la région.