Une tragédie silencieuse à El Fasher : les marchés sont complètement vides… et la faim continue de tuer

On Jul 27, 2025

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Traduction : Dr. Abdelrahman Kamal Shomeina

El Fasher connaît une tragédie humanitaire qui s’aggrave de jour en jour. Les urgences du camp d’Abou Shouk ont confirmé que quatre personnes meurent de faim chaque semaine, dans un contexte de disparition des denrées alimentaires de base.
La milice des Forces de soutien rapide impose un siège étouffant à la ville depuis des mois, entraînant une pénurie quasi totale de produits de première nécessité, notamment de sucre, de lentilles, d’oignons et de sel. Un sac de mil coûte plus de 4,3 millions de livres soudanaises, une somme inabordable pour la plupart des habitants.
La Chambre a signalé que les camps souffrent d’un effondrement complet du système de santé, avec un manque de médicaments vitaux et une pénurie d’eau due au manque de carburant pour alimenter les puits, ce qui a entraîné des taux de malnutrition dangereusement élevés, en particulier chez les enfants et les femmes. Dans un communiqué distinct, le Conseil de coordination des services d’urgence du Nord du Darfour a qualifié la situation de « véritable tragédie humanitaire », confirmant que le taux d’insécurité alimentaire a atteint 88 % dans la ville et les camps.
La malnutrition sévère et l’émaciation sont monnaie courante à El Fasher, tandis que les bilans précis des victimes font défaut en raison de la faiblesse des réseaux de surveillance et du manque de ressources. Le Conseil a lancé un appel urgent aux organisations internationales et humanitaires pour une intervention immédiate, avertissant que chaque minute de retard aggrave les pertes humaines.
Aujourd’hui, El Fasher n’est pas seulement une zone de conflit, mais un foyer de famine menaçant de catastrophe, nécessitant une réponse d’urgence qui va au-delà de simples déclarations.