Un dirigeant politique a déclaré : « Une trêve signifie hisser le drapeau blanc, capituler et être vaincu par la milice »

 

Traduction : Dr. Abdelrahman Kamal Shomeina

Le chef du Parti unioniste démocratique (Front révolutionnaire) et chef de la Voie centrale de l’Accord de paix de Juba, Al-Tom Hajo, a lancé une attaque virulente contre le chef de l’Alliance démocratique pour la justice sociale et leader du Bloc démocratique, Mubarak Ardoul, l’accusant de travailler pour d’autres partis et d’avoir un agenda caché en promouvant une trêve entre le gouvernement soudanais et les milices des Forces de soutien rapide.

Dans un enregistrement audio, Hajo a déclaré que la justification avancée par Ardoul pour ce qu’il a qualifié de « fabrication de la trêve » l’avait provoqué. Hajo a affirmé qu’accepter la trêve revenait à capituler, à hisser le drapeau blanc et à se soumettre aux milices, il a ajouté qu’accepter la trêve signifiait accepter deux États comme  la situation en Libye.

Il a poursuivi : « Accepter une trêve est la plus grande trahison envers la nation. » Il a ajouté : « Il y a ceux qui se battent et ceux qui parlent de trêve au milieu des crânes et des cadavres du peuple soudanais. » Il a exprimé son étonnement face à la promotion de la trêve par Ardoul, lui rappelant qu’elle avait été proposée deux mois auparavant par le Conseil de sécurité.

Avant la chute d’El Fasher, il aurait été possible, si cela avait été fait, d’éviter le sang versé dans cette ville, en affirmant que quiconque parle de trêve a des intérêts cachés et travaille pour d’autres parties.

S’exprimant  sur ses rencontres avec les Forces de la liberté et du changement (FFC) et le mouvement Sumud à Genève, et notamment sur les moments passés en leur compagnie dans des hôtels alors que le sang des habitants d’El Fasher était encore vif. Il a été accusé d’avoir enfreint les décisions du Bloc démocratique en rencontrant Sumud à Genève après que le Bloc se soit prononcé contre de telles rencontres. On lui a demandé de faire preuve de clarté et de transparence, au lieu de recourir à la logique alambiquée de la prétendue trêve.