Al-Burhan intervient pour contenir les divergences entre les mouvements armés et le premier ministre

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Traduction : Dr. Abdelrahman Kamal Shomeina

Port-Soudan – Échos soudanais

Selon certaines sources, le lieutenant-général Abdel Fattah al-Burhan, président du Conseil de souveraineté, est intervenu dans la crise entre le premier ministre Kamil Idris et les mouvements armés signataires de l’Accord de paix de Juba. Il a réussi à désamorcer la crise, qui menace de faire s’effondrer le consensus politique existant.

Mémorable que l’accord de paix de Juba a accordé aux dirigeants des mouvements armés une part de 25 % du gouvernement exécutif, en plus d’une représentation au Conseil de souveraineté, de quotas dans les gouvernements des États et du poste de gouverneur du Darfour.

Certaines informations affirment que Al- Burhan a tenu une réunion au cours des dernières heures avec plusieurs dirigeants du mouvement, le chef du mouvement pour la justice et l’égalité, Gibril Ibrahim, et s’est engagé à travailler à l’organisation d’une rencontre directe avec le premier ministre pour rapprocher les points de vue et désamorcer les tensions au moment où des réseaux sociaux ont diffusé des informations selon lesquelles les mouvements armés avaient l’intention de suspendre leur participation au gouvernement de Kamel Idriss.

Dans le même cadre, une réunion précédente convoquée par le premier ministre, avec la participation de plusieurs dirigeants de mouvements et de certaines forces politiques, a connu une absence notable du chef du mouvement pour la justice et l’égalité, tandis que le chef du Mouvement de libération du Soudan, Minni Arko Minawi, s’est retiré en signe de protestation contre ce qu’il a décrit comme la marginalisation claire de la piste du Darfour.

Dans ce contexte, le porte-parole du mouvement Minni Minawi a vivement critiqué ce qu’il a qualifié de « cercle noir » au sein des institutions étatiques, l’accusant d’attiser les conflits entre les mouvements et de contribuer à leur dislocation. Il a appelé l’État à faire respecter l’État de droit et l’accord de Juba.

De son côté, le Mouvement pour la justice et l’égalité (MJE) a rejeté les dépositions de certains de ses ministres dans le cadre des nouvelles dispositions gouvernementales, les considérant comme une violation flagrante de l’accord de paix.

Les parties à l’accord de Juba exigent le maintien des portefeuilles ministériels obtenus en vertu de cet accord, les ministères des Finances et des Minerais sont les portefeuilles les plus importants que les mouvements réclament.

Le chef de la Voie du Nord, Mohamed Sayed Ahmed Sir El-Khatim, a confirmé que l’Accord de paix de Juba ne spécifiait pas les ministères en fonction des noms des signataires, mais parlait plutôt d’une part de 25% pour toutes les parties qui ont signé l’Accord de paix de Juba.

Des sources ont rapporté que le membre du Conseil de souveraineté Abdullah Yahya, chef de l’Alliance des forces de libération du Soudan, Salah Adam Nour Rassas, chef du Mouvement de libération du Soudan-Conseil de transition, et Mustafa Tambour, gouverneur du Darfour central et chef du Mouvement de libération du Soudan, ont fait preuve de flexibilité en acceptant la proposition du Premier ministre.

Notant que le leader du Mouvement de libération du Soudan, Minni Minawi, et le leader du Mouvement pour la justice et l’égalité, Jibril, ont exprimé leur rejet de la vision de Kamil Idris concernant la participation au gouvernement.