Après son arrivée à Abyei avec l’aide de Juba, la milice de Hemeti occupe des sites civils et onusiens

 

Traduction : Dr. Abdelrahman Kamal Shomeina

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a montré l’escalade dangereuse dans le déploiement des forces de sécurité sud-soudanaises et des membres de milice des forces de soutien rapide (RSF) dans la région contestée d’Abyei, en violation de l’accord intérimaire de sécurité et d’administration de 2011 signé entre Khartoum et Juba.

Dans son rapport au conseil de sécurité de l’ONU, Guterres a déclaré que le Soudan du Sud avait déployé au moins 600 policiers dans le sud d’Abyei, tout avec une augmentation significative par rapport aux périodes précédentes.

Lors de réunions tenues avec les autorités du Sud entre décembre 2024 et mars 2025, la mission de l’ONU a soumis deux notes verbales de protestation à Juba, en demandant de retirer ces forces

Le rapport indique que Juba a violé l’accord de 2011 avec le Soudan concernant l’administration conjointe d’Abyei en déployant illégalement ses forces dans la région, compliquant davantage la situation sécuritaire et ayant un impact négatif sur la stabilité locale et internationale.

Le rapport indique que l’armée sud-soudanaise a établi des points de contrôle et des positions militaires dans les régions d’Agok, d’Atony et de Koryuch, et a occupé des bâtiments civils, dont trois écoles et un centre de protection civile, chose qui entrave les déplacements de la mission de l’ONU.

La police du Sud a également mis un point de contrôle à Panakwash, à 12 kilomètres au nord de la frontière de la zone de sécurité démilitarisée, limitant les activités du mécanisme conjoint de surveillance.

Le rapport a confirmé le flux continu d’armes légères dans le nord d’Abyei et la présence d’éléments des forces de soutien rapide (RSF) au marché d’Amiet.

La force de l’ONU a intercepté un membre de la milice près de sa base à Diffra, suivi d’un rassemblement dirigé par des individus se faisant passer pour des chefs de milice, pour but de demander sa libération.

A noter qu’au 28 du février dernier, la milice a lancé une attaque contre un convoi logistique de l’ONU, kidnappant quatre soldats de la paix et huit chauffeurs, confisquant des camions et du matériel de l’ONU. Les soldats ont été libérés plus tard, mais les camions n’ont pas été récupérés.