
Gouvernement de Kamel Idris : les questions économiques en suspens
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Traduction : Dr. Abdelrahman Kamal Shomeina
Reportage – Nahid Oshi :
Le premier ministre Kamil Idriss arrive au Port-Soudan, la capitale administrative, pour prendre ses fonctions et conduire le pays vers la stabilité politique, économique et sociale, et il est confronté à des défis importants et de nombreuses questions qu’il aura prêté serment. Le peuple soudanais aspire également à réformer le pays et à parvenir à une stabilité économique relative après la grave déstabilisation à laquelle l’économie soudanaise a été confrontée, en particulier pendant la guerre.
Un pas vers la stabilité :
Dr. Ali Allah Abdel Razek, expert économique et financier, estime que la nomination du Dr. Kamil Idris constitue un pas vers la stabilité, il a déclaré aux échos soudanais, compte tenu des transformations politiques majeures que connaît le Soudan après plus de deux ans de guerre existentielle, en conséquence, la nomination du Dr. Kamil Idris Al-Tayeb au poste de Premier ministre est l’une des nombreuses étapes vers la stabilité globale du pays, y compris la stabilité économique et sociale.
Défis économiques :
Dr. Ali Allah a ajouté que cette nomination représente un véritable défi pour relever les défis actuels et futurs de l’économie soudanaise. Elle intervient à un moment délicat qui exige une prise de conscience, une attention particulière et une priorisation des problèmes économiques auxquels la population est confrontée.
Cela ne peut se faire que par des mesures et des réformes économiques majeures visant à résoudre les problèmes économiques profondément ancrés qui minent l’économie soudanaise depuis de nombreuses années.
Distorsions économiques :
Les défis économiques et sociaux auxquels le Soudan est constamment confronté sont résumés par Dr.Ali Allah Abdel Razek. Il souligne les souffrances persistantes de l’économie depuis de nombreuses années, dues à de multiples distorsions et déséquilibres macroéconomiques majeurs, qui se manifestent par la faiblesse des politiques macroéconomiques, qu’elles soient budgétaires, monétaires ou autres.
Toutes les institutions économiques continuent de souffrir de structures fragiles et de politiques défaillantes. Il a déclaré que le défi réside dans la manière de reconstruire ces institutions et de restaurer la confiance en elles, sans quoi la mission du nouveau premier ministre sera vaine.
Il a souligné qu’il existe des questions de renforcement et d’amélioration des partenariats économiques internationaux et régionaux pour la reconstruction, qui devraient être basés sur les objectifs de développement durable, qui devraient être respectés et poursuivis, d’une manière qui puisse contribuer et améliorer l’image du Soudan au niveau international et régional, pour surmonter les images de guerre et de corruption.
Un autre défi à prendre en compte est le renforcement de l’environnement des investissements locaux et étrangers par la transparence et la lutte contre diverses formes de corruption.
De plus, des efforts doivent être déployés pour adopter des mécanismes d’ouverture à la société et à la communauté internationale, par le biais d’organisations multilatérales ou d’autres moyens, non pas pour financer, mais plutôt pour acquérir une expertise et des connaissances nécessaires à la reconstruction et au développement du peuple soudanais.
Il a noté que l’avenir économique du Soudan sous la direction du Dr.Kamil Idris El-Tayeb reste un défi, car il doit contribuer, avec ses partenaires, à mettre fin à l’effusion de sang de la guerre par un dialogue inconditionnel et à construire un développement économique, social et humanitaire en mettant l’accent sur l’éducation et la santé, l’attention aux technologies modernes et l’accent sur l’infrastructure du secteur rural productif, en plus d’un système financier décentralisé pour l’État.
Formation d’un nouveau gouvernement :
Le directeur de la sécurité alimentaire au ministère de l’Agriculture, l’ingénieur Ammar Hassan Bashir, a qualifié la nomination du premier ministre d’étape majeure. Il a déclaré : « Nous attendons la formation d’un nouveau gouvernement fédéral pour gérer les affaires du pays. Il devra s’attaquer aux problèmes, aux tâches et aux enjeux actuels du Soudan. »
Il a souligné que les dossiers économiques les plus importants pour le gouvernement de Kamil Idris sont la coopération économique et technique avec les pays du monde, car le Soudan doit s’ouvrir aux pays du monde dans les domaines de l’économie, du commerce, de l’agriculture et de la science en général, et dans les domaines militaires.
Il a déclaré que nous avons besoin d’une telle ouverture pour protéger le pays et a souligné l’importance d’une ouverture complète des relations avec la Chine, la Corée du Nord, la Russie, le Qatar et la Turquie, ainsi que l’attention portée au dossier de la reconstruction, qui est considéré comme le dossier le plus important et vient de manière particulière après le dossier de la coopération économique, sociale, de la jeunesse et militaire.
Il a déclaré que les zones envahies et attaquées par les milices rebelles ont entraîné une destruction complète et systématique des infrastructures et des institutions gouvernementales qui doivent être reconstruites. Par conséquent, le dossier de la reconstruction est d’une importance capitale et le gouvernement du premier ministre doit y accorder toute l’attention nécessaire. Des mécanismes doivent être mis en place pour mobiliser toutes les énergies et capacités nécessaires à la réussite du processus de reconstruction des zones détruites par la guerre.