
Gouverneur du Darfour : Les forces de soutien rapide nous combattent avec le financement direct des Émirats
___________________________
___________________________
___________________________
___________________________
___________________________
___________________________
___________________________
___________________________
___________________________
___________________________
Traduction : Dr. Abdelrahman Kamal Shomeina
Le gouverneur du Darfour, Minni Arko Minawi, a vivement critiqué les Émirats arabes unis pour avoir déclenché la guerre au Soudan et contribué à sa poursuite en fournissant un soutien financier et logistique à la milice rebelle des Forces de soutien rapide. Qualifiant la situation à El Fasher de catastrophique, il a appelé la communauté internationale à faire pression sur les Émirats arabes unis s’ils souhaitent mettre fin à la guerre au Soudan.
Dans une interview accordée à la BBC, Minawi a déclaré que les Émirats arabes unis refusent de mettre fin à la guerre au Soudan et cherchent à imposer la paix
selon des conditions coloniales, déclarant son rejet de tout règlement selon ces conditions. Il a demandé, surpris : « Comment les Émirats arabes unis peuvent-ils participer à une médiation pour mettre fin à la guerre, alors qu’ils l’ont eux-mêmes déclenchée ? » Il a appelé le gouvernement à reconfigurer directement ses relations avec les Émirats arabes unis avant d’aborder tout processus de paix ou toute médiation.
Dans le même contexte, Minawi a révélé ses contacts avec le chef rebelle après le déclenchement de la guerre. Dans un autre contexte, Minawi a nié sa participation à l’élaboration de la feuille de route soumise par le gouvernement soudanais aux Nations Unies, ayant des objections claires à certaines de ses dispositions, notamment celles qui, selon lui, pourront conduire à la division du Soudan.
Manawi a révélé qu’il n’existe actuellement aucun véritable groupe de travail au sein du gouvernement pour résoudre la question de l’arrêt de la guerre et a souligné l’absence de vision commune à cet égard. Il a déclaré : « Nous sommes de véritables partenaires dans la guerre, mais sur le plan politique, la situation est instable. »
Concernant la participation du Parti du Congrès national (le parti d’el-Bachir), dissous, au dialogue soudano-soudanais, il a déclaré, soutenir sa participation au processus politique. Il a cependant rejeté la participation des Forces de soutien rapide à tout dialogue, justifiant son refus par : « Ils nous combattent actuellement et commettent des crimes de guerre. »
Minawi a raillé les tentatives de la milice d’améliorer son image en intégrant de nouvelles factions, comme la faction « Rouge à Lèvres », en référence aux efforts déployés par la milice pour rassembler des femmes et des militantes connues afin de redorer son blason. Dans le même ordre d’idées, Minawi a appelé le gouvernement à remettre le président déchu Omer el-Bachir et ses collaborateurs à la Cour pénale internationale et à signer le Statut de Rome.