Condamnation arabe et internationale des exactions commises par la milice terroriste à El Fasher
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Traduction : Dr. Abdelrahman Kamal Shomeina
Khartoum : Échos soudanais
Des pays et organisations arabes et islamiques ont condamné les crimes commis par les Forces de soutien rapide à El Fasher, des appels ont été lancés pour que ces forces soient désignées comme organisation terroriste. Immédiatement après avoir pris le contrôle d’El Fasher, la milice a lâché ses membres pour commettre des exactions généralisées, qui ont été documentées dans des vidéos largement diffusées.
Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a condamné les violations commises lors des attaques des milices contre El Fasher et a appelé à la protection des civils et à la sécurisation de l’acheminement de l’aide humanitaire. Il a également plaidé pour la reprise du dialogue en vue d’un cessez-le-feu, soulignant l’importance de l’unité, de la sécurité et de la stabilité du Soudan, ainsi que de la préservation de ses institutions légitimes.
Le ministère qatari des Affaires étrangères a condamné les violations odieuses commises lors des attaques de milices contre El Fasher, exprimant la vive préoccupation de Doha face à la situation tragique dans la ville.
La Ligue islamique mondiale a également condamné les crimes et violations perpétrés contre les civils lors de ces attaques.
La milice a assiégé El Fasher en avril 2024, coupant les approvisionnements, puis a lancé des attaques contre la ville à partir de mai de l’année dernière, elles ont intensifié leurs bombardements de drones et d’artillerie.
Ces bombardements ont contribué à la destruction des infrastructures, notamment des centres de santé, des sources d’eau et des marchés, forçant des milliers d’habitants à fuir.
Le ministère koweïtien des Affaires étrangères a condamné les exactions commises par les milices à El Fasher et le ciblage de civils non armés.
De son côté, la Ligue arabe a condamné mardi les « crimes brutaux » perpétrés contre les civils à El Fasher et s’est dite préoccupée par la détérioration de la situation humanitaire suite à l’escalade militaire.
Dans un communiqué, le Secrétariat général de la Ligue arabe a condamné les violations brutales perpétrées contre des civils innocents, soulignant que les attaques visant des femmes et des enfants constituent une violation flagrante du droit international humanitaire et des résolutions du Conseil de sécurité.
Elle a souligné que ce qui se passe à El Fasher représente un défi flagrant aux efforts internationaux visant à instaurer la paix au Soudan, réitérant son appel à la fin immédiate de toutes les violences, à un accès sans entrave à l’aide humanitaire et à la mise en cause des responsables de graves violations contre la population civile.
Appel à une trêve
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a exprimé sa profonde préoccupation face aux récents événements au Soudan et a appelé, dans un communiqué, à ce que toutes les mesures soient prises pour parvenir à une trêve humanitaire immédiate sur l’ensemble du territoire soudanais, en vue d’un cessez-le-feu permanent qui protège les vies et les moyens de subsistance des civils.
Le ministère qatari des Affaires étrangères a condamné les violations odieuses commises lors des attaques des Forces de soutien rapide contre El Fasher et a exprimé sa vive préoccupation face à la situation humanitaire tragique dans la ville.
Dans un communiqué, le ministère a exhorté les milices à remplir leur obligation de protéger les civils, d’assurer l’acheminement sécurisé de l’aide humanitaire et de respecter le droit international, tel que stipulé dans la Déclaration de Djeddah.
Dans ce contexte, le porte-parole du ministère jordanien des Affaires étrangères, Fouad Majali, a déclaré que son pays était préoccupé et condamnait les violations commises contre les civils ainsi que la dangereuse escalade qui entrave les efforts visant à trouver une solution à la crise au Soudan.
Une organisation terroriste
Pour sa part, le président de la commission des affaires étrangères du Sénat américain, Jim Risch, a déclaré que les horreurs d’El Fasher n’étaient pas un accident, mais bien le fruit d’un plan de longue date de la milice.
Il a affirmé que ces forces ont commis des atrocités indicibles et a demandé qu’elles soient désignées comme organisation terroriste.
De son côté, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et du Commerce irlandais, Simon Harris, a appelé à la fin des atrocités commises suite à la prise de contrôle d’El Fasher par la milice.
Il s’est dit consterné par les informations alarmantes en provenance d’El Fasher, faisant état d’atrocités généralisées à caractère ethnique perpétrées par la milice, notamment des exécutions sommaires, des violences sexuelles et la détention de civils.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Anita Anand, a exprimé son indignation face aux attaques perpétrées à El Fasher, au Soudan, et a condamné le massacre de plus de 2,000 civils.
De même, Annika Claassen, porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères pour le Moyen-Orient et du nord d’Afrique, a déclaré que des combattants des Forces de soutien rapide étaient entrés dans El Fasher et y tuaient des civils sans distinction.
Elle a déclaré que les Forces de soutien rapide portaient la responsabilité de ces actions, après s’être publiquement engagée
s à protéger les civils.